La Ville Perdue
Les Evangiles nous disent que la ville natale de Jésus était ‘la Ville de Nazareth’ ('Grec : polis Natzorée'):
• Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une VILLE de Galilée appelée Nazareth, • Vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. (Luc 1:26,27)
• Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. • Joseph aussi monta de Galilée, de la Ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David (Luc 2:3,4)
• Mais, apprenant qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode, son père, il eut peur d’y aller, et, ayant été averti en songe, il gagna la région de la Galilée • et vint habiter dans une Ville nommée Nazareth, afin que s’accomplît ce qu’avaient dit les prophètes : Il sera appelé Nazaréen. (Mathieu 2:22,23)
• Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur Ville. (Luc 2:39,40)
Les Evangiles ne nous disent pas grand chose sur cette “ville” – il y a une synagogue, on peut y rassembler avec difficulté une foule hostile (ce qui a donné lieu à la fameuse phrase «un prophète n’est sans honneur que dans sa patrie», et cette ville est adjacente à un précipice – donc cette ville de Nazareth possède un ‘état-civil’ officiel clairement établi, tout au moins d’après le ramassi d’absurdités dénommé « La Sainte Bible »..
Cependant, quand on essaie de trouver une confirmation historique de l’existence de la ville natale de ce ‘dieu’ – quelle surprise! – absolument aucune autre source ne confirme que cet endroit existait au 1er Siècle.
Nazareth n’est pas mentionnée une seule fois dans l’Ancien Testament. Le Livre de Josué (19 :10,16) – qui prétend être la description complète du peuplement de ces parages par la tribu de Zébulon – enregistre bien douze villes et six villages mais omet complètement ‘Nazareth’ de cette liste.
Ni le Talmud, bien qu’énumerant une par une 63 villes de Galilée, pas plus que la plus ancienne littérature rabbinique, ne font aucune référence à une ville dénommée Nazareth.
St. Paul ne connait pas de ‘Nazareth’. Les Épitres du Rabin Paul (les vraies tout comme les fausses) mentionnent Jésus 221 fois, mais Nazareth aucune fois.
Aucun fameux historien ou géographe de l’Antiquité ne mentionne la ville de Nazareth. La toute première référence écrite à cette ville n’apparaît qu’au début du 4ème siècle de notre ère.
"Jamais entendu parler de cet endroit" –
Flavius Josèphe
Dans ses récits historiques, Josèphe a beaucoup à dire sur la Galilée (d’une superficie d’à peine 2.300 km²). Durant la première Guerre des Juifs, dans les années 60 de notre ère, Josèphe a conduit une campagne militaire en va-et-vient dans cette toute petite province au nord de Judah.
Cependant, Josèphe écrit au sujet de Japha (Yafa, Japhia), un village ou il séjourné quelques temps pendant la guerre (Autobiographie 52), ce village est situé à environ 1,5 km au sud-ouest de Nazareth –ville qui n’existait pas encore durant ce séjour-.
Un coup d’oeil sur une carte topographique de la région nous montre que Nazareth se trouve à un des bouts d’une vallée entourée par des collines sur trois côtés. L’accès naturel de cette vallée est au sud-ouest.
Avant la première guerre Juive, Japha était un lieu d’assez grande envergure. Nous savons qu’il y avait une synagogue, détruite par les Romains en 67 (Revue Biblique 1921, 434f). Durant cette guerre, presque tout ses habitants avaient étés massacrés (Guerres 3:7,31). Josèphe écrit que 15.000 habitants furent tués par les soldats de Trajan. Les survivants –2130 femmes et enfants- furent pris en captivité. Une ville naguère active fut complètement et radicalement anéantie.
Mais où les habitants de Japha enterraient-ils leurs morts naguère? Dans des tombes creusées au nord de la vallée !
Avec la destruction complète de Japha et la disparation de ses habitants, l’usage de ces tombes sur le site actuel de Nazareth a évidemment cessé. Cette nécropole qui n’a pas de nom est en fait sous l’actuelle ville de Nazareth.
Plus tard – comme les poteries antiques et d’autres objets anciens le démontrent (voir ci-dessous)- le site de Nazareth fut réoccupé. Ceci prit place après la révolte de Bar Kochba en 135 et l’exode géneralisé des survivants qui s’enfuirent de la Judée et se réfugièrent dans la province de Galilée. |
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Rien de ces details n’auraient d’importance si, tout comme dans la très proche ville païenne de Sepphoris, on pourrait de nos jours déambuler à travers des ruines et des décombres d’établissements de bains, de villas, de théatres etc. Malheureusement, aucunes ruines de ce genre n’existent à Nazareth.

Non, ce n’est pas Nazareth, ce sont les ruines de Sepphoris (Diocaesarea), éloignée de 45 minutes de marche – et dont aucune mention n’est faite dans aucun des Évangiles ! |
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Tous les apologistes chrétiens s’efforcent vainement à expliquer ces contradictions en disant ‘Naturellement, personne n’avait jamais entendu parler de Nazareth, parce que ce n’était vraiment qu’un tout petit coin perdu’. Donc par un truchement de réduction sémantique, une ville de bonne taille devient une PETITE CITÉ, cette petite cité devient un VILLAGE et ce village finalement devient un ‘HAMEAU OBSCURE’ de taille infime.
Malheureusement, si nous ne parlons plus que d’un hameau tellement obscure et minuscule, l’histoire de ‘Jésus de Nazareth’ ne tient plus debout.
Par exemple, toute l’anecdote écrite sur ‘rejeté dans son pays natal’ exige au minimum l’existence d’une synagogue dans laquelle l’Homme-Dieu puisse ‘blasphémer’. Mais où était-donc la synagogue de ce tout petit hameau bucolique? Pourquoi cet édifice n’a visiblement pas été évident aux premiers pélerins comme Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin (voir ci-dessous) – cette fameuse synagogue aurait assurément été bien plus pertinente au héro de cette dame bien plus qu’un minable trou d’eau?
En fait, une tellement petite communauté aussi rustique n’aurait jamais pu avoir les moyens de posséder ses propres rouleaux sacrés en parchemin (objets rares et excessivement chers), sans même parler d’un édifice très couteux purement dédié au culte. En plus, ces paysans auraients presque certainement tous été analphabètes, (tout comme la plupart des autres paysans de Galilée)…donc incapables de lire ni de rouleaux sacrés ni aucun autre document.
Si JC avait vraiment grandi et passé trente ans de sa vie dans un village de 25 familles au plus, -un clan consanguin de moins de 300 personnes – la ‘multitude’ qui supposément avait été choquée par son blasphème et qui l’aurait sûrement jeté du haut d’un précipice vers une mort certaine pour un tel crime, n’aurait certainement pas été hostile contre tous les ’étrangers’, mais aurait été composée de membres de sa famille ainsi que de copains avec qui il avait été élevé, ses frères inclus. Vraisemblablement, ils avaient tous, presque sans aucun doute, déjà dû entendre ses objurgations pieuses depuis fort longtemps.
De plus si cette vierge élue avait rééllement reçu d’un ange l’annonce qu’elle enfanterait du Messie tout le clan l’aurait évidement su presque instantanément. Juste pour nous le remémorer, ils auraient assurément aussi assurément aussi connu les détails de ‘L’lncident à Jérusalem’ (Luc 2 :42-49) quand ce garçon de 12 ans aurait soi-disant proclamé son auto-avènement au rôle du Messie tant attendu par les Juifs croyants.
En effet, pourquoi personne n’a mentionné ce qui s’était passé à Bethlehem – l’Étoile, les Rois Mages, les Bergers, le Massacre des Innocents et le reste ? Pourquoi auraient-ils étés outragés par quoique ce soit que l’Homme-Dieu puisse dire ou faire ? Avaient-ils oublié que Dieu grandissait parmi eux ? Et qu’était-il advenu de ce somptueux présent d’or pur des Rois Mages– n’avait-il pas rendu la ‘Sainte Famille’ très très riche par ce cadeau des plus dispendieux?
Et puis, si Nazareth avait vraiment été un tout petit hameau, la plus proche ‘montagne’ convéniente du haut de laquelle l'Homme-Dieu aurait pu avoir été jeté pour le tuer – le bord d’une falaise (d’après Luc 4 :28, 30) - aurait èté au moins à 4 km, nécessitant une montée très rude sur des rochers très escarpés. Aurait le « surhomme » laissé se faire empoigner et entrainer aussi loin, au lieu de ‘filer entre leurs mains’ et s’évader?
Bien entendu, toutes ces incongruités n’existent que parce que « l’incident à Jérusalem » et toute la séquence de la Nativité sont des ajouts tardifs sur le récit de base du Messie-en-résidence.
Quoi qu'il en soit, y avait-il là même un tout petit village?
Les preuves archéologiques?
Le monde entier a été béni par le fait que les travaux d'excavation à Nazareth ont été menés par des archéologues Catholiques très pieux. Dans les temps jadis ils aurent bien pu avoir "trouvé" des sandales parfaitement inscrites avec les mots «appartenant à Jésus-Christ". En fait, ils ont diligement extrait jusqu'à la dernière goutte de sainteté de quelques résultats bien malingres. Pourtant, pour l'ensemble de leurs interprétations créatives, même les Franciscains ne peuvent pas dissimuler le fait que le manque de preuves de l’existence avant Jésus d’un village sur le site de Nazareth est pratiquement total.
Non pas que les Franciscains aient manqué l'occasion de trouver ce qu'ils voulaient trouver, ils étaient en fait, en Palestine depuis plusieurs siècles, étant les gardiens officiels de la «Terre Sainte» état résultant des bulles papales "Gratias agimus» et «Nuper charissimae » issues par Clément VI en 1342.
Pendant les guerres des Croisés, Nazareth avait changé de mains plusieurs fois. A un moment donné (1099) l’aventurier normand-sicilien Tancrède avait mis en place une «principauté de Galilée» avec Nazareth comme sa capitale. Mais les chrétiens en avait été chassés à plusieurs reprises jusqu'à ce que finalement, en 1263, Nazareth aie été complètement dévastée par le sultan Baibars et toute cette zone a été laissée en désolation pendant près de 400 ans.
Les Franciscains sont remonté dans cette zone sous un accord avec Fakhr ad-Din II, émir du Liban, en 1620. Ils ont réoccupé les restes de la forteresse des Croisés, mais ont trouvé des moines grecs toujours en possession du «Puits de Marie '. Avec des fonds venant de quêtes, ils prirent en charge l'administration de la ville et en 1730 construisirent une église sur la Grotte. La démolition de cette structure en 1955 a ouvert la voie à l'archéologie «professionnelle» et à la «découverte» du village biblique de Nazareth sur les lieux mêmes où cette église avait été érigée.
Héro Chrétien No 1.1955-1960 fouilles menées par le Père Bellarmino Bagatti (professeur, Studium Biblicum Franciscanum à la Flagellation, Jérusalem). Sous sa propre église et terrain attenant, Bagatti découvrit de nombreuses grottes et cavités. Certaines de ces grottes ont évidemment été très utilisées pendant de nombreux siècles. La plupart sont des tombes, dont beaucoup de l'âge du Bronze. D'autres ont été adaptés pour être utilisées comme réservoirs d'eau, comme cuves d’huile ou comme «silos» pour céréales. Apparemment, il y avait des indications que Nazareth avait été «refondée» au temps des Hasmonéens après une longue période où la région avait été désertée. Pourtant, une écrasante majorité des preuves archéologiques datant d'avant le deuxième siècle est funéraires. Obligé d'admettre un manque de preuves appropriées d’'habitation continue, Bagatti a pu conclure, pas moins, qu’ à partir du 1er siècle après JC, Nazareth avait été «un petit village agricole contenant quelques dizaines de familles."
Avec un grand acte de foi ces creuseurs partisans déclarérent que ce qu'ils avaient trouvé était «le village de Jésus, Marie et Joseph» - bien que n’ayant pas trouvé de village du tout, et certainement aucunes preuves d'individus en particulier. Les trouvailles n’étaient cohérentes, en fait, qu’avec des activités horticoles isolées, près d'une nécropole utilisée de longue date.
Plutôt pratique pour l'Église catholique, des graffitis forts douteux quant à leur contenu et âge avaient aussi indiqué que ce sanctuaire était dédié à la Vierge Marie, pas moins!
Pourtant, un point restait incontournable: les disposition juives envers «l’impureté» des morts. Les Juifs, selon leurs coutumes, ne bâtissaient jamais de villages dans les environs immédiats de tombes, et vice versa c-à-d les tombes devaient tojours être en dehors de toute ville, village ou lieu de résidence.
"Les tombes, tant celles découvertes par Bagatti et d'autres connues des précédentes explorations, aurait été placées à l'extérieur du village et servent, en fait, pour délimiter sa circonférence pour nous. En regardant leur emplacement sur les plans élaborés par Bagatti (1,28) ou Finegan (27), on s'aperçoit à quel point ce village était petit en réalité ... "
- J.D. Crossan (Le Jésus Historique)
Mais combien infime pouvait être ce hameau avant que l’on soit forcé d'abandonner l’idée fixe de son existence? La présence de nombreuses tombes rupestres près de la "grotte" est la preuve indubitable qu’au 1er siècle EC, que dans cet endroit il n'y avait jamais eu de village. Ce lieu n'était pas habité, même si il avait été utilisé à d’autres fins.
Héro Chrétien No 2. 1996 -1997 Dr. Pfann (École de Théologie Franciscaine) creuse à Nazareth. En Novembre 1996, Stephen Pfann du Centre pour l'Étude du Christianisme Primitif a commencé une enquête sur les terrasses agricoles sises sous le « Nazareth Hospital ». Ce que Pfann et son équipe ont decouvert était un pressoir à vin d’âge très vague, mais décrit comme «ancien». Des tessons ont également été trouvés sur la surface des terrasses, datant de différentes périodes "en commençant par le début et la fin des périodes romaine.
Une étude archéologique de la surface du sol adjacent au ‘Nazareth Hospital’ a été réalisée entre Février et Mai 1997 par Pfann et son équipe, tous rattachés à ce même Centre pour l'Étude du Christianisme Primitif. Deux zones distinctes ont été identifiées, définies par le type de terrassements qui s'y trouvent.
Avec un typique zèle chrétien, Pfann a pu conclure que Nazareth était minuscule, avec deux ou trois clans vivant dans 35 logements répartis sur 2,5 hectares. Il était seulement très désolant que toutes les preuves de ces habitations aient été rasées par les envahisseurs sans presque laisser de traces.
En vérité, cette preuve des plus frêles, est compatible avec un site ayant été peut-être utilisé comme ferme familiale pendant quelques siècles - naturellement une seule et unique ferme ne fait ni un hameau ni un village ni une cité et encore moins une ville.
Fouilles par Michael Avi-Yonah à Césarée en 1962:
Histoire et archéologie en fait commencent à coïncider avec la découverte d'un fragment de marbre gris foncé dans une synagogue de Césarée Maritima en Août 1962. Datant de la fin du du 3ème siècle -début du 4ème, une dalle porte la première mention de Nazareth dans un contexte non-chrétien. Elle nomme Nazareth comme l'un des endroits en Galilée où des familles sacerdotales de Judée ont émigré après la désastreuse guerre avec Hadrien en135 EC. Ces groupes ne s'installent que dans des villes sans aucuns habitants Gentils (c-à-d non-juifs), ce qui exclut d’office Sepphoris bien que sise à proximité. Apparemment, les prêtres avaient été divisés depuis les temps anciens en vingt-quatre «cours» qui se sont relayés hebdomadairement aux services religieux du Temple. L'inscription restaurée lit comme suit:
'«Le cours neuvième sacerdotale [appelé] Hapizzez, [réinstallé à] Nasareth ».
- J. D. Crossan (Le Jésus Historique)
Quelques prêtres juifs et leurs familles constituaient un petit village dans le sud de la vallée jusqu'au 4 ème siècle. Très probablement, ils ont étendu et ré-utilisés certaines des tombes de l’ancienne nécropole. Le hameau juif a ensuite été supplanté par une présence chrétienne un peu plus au nord, aux abords du soi-disant ‘Puits de Marie'
On peut spéculer que le contrôle chrétien de l’unique source d'eau du village finalement force les perfides Juifs à déménager, permettant ainsi aux moines grecs de reprendre la synagogue (érigée au 2ème siècle – et maintenant connue comme la «synagogue-église» - ) dans le courant du 4ème siècle, lorsque le Christianisme reçoit l'approbation officielle du gouvernement de Byzance. Une ville a grandi sur le site, provoquant l'abandon et la destruction de toutes les anciennes habitation juives qui, comme à Capharnaüm, avaient très probablement été construites sans fondations. Certains juifs par la suite se sont ré-installés dans la vallée, car nous savons qu'ils en avaient été expulsés à nouveau par les chrétiens durant le 7ème siècle, ceci du à leur collaboration (afin de contrecarrer les plans néfastes des chrétiens envers les juifs) avec l’envahisseur Perse.
Obtention d’un Nom
L'expression «Jésus de Nazareth » est en fait une mauvaise traduction de l'original grec 'Jesous o Nazoraios' . Plus précisément, nous devrions parler de "Jésus le Nazoréen» ou Nazoréen a une signification tout à fait sans rapport avec un nom de lieu. Mais qu'est-il du vrai sens de ce mot et comment a-il été appliqué à un petit village? La racine hébraïque très ambigüe du nom est NZR.
L'Évangile Gnostique de Philippe datant du 2 ème siècle propose cette explication: «Les apôtres qui nous ont précédés appelaient Jésus le Nazaréen : le Christ ..."
Nazara "est la" Vérité ". Par conséquent «Nazaréen» est «celui de la Vérité" ... »
- Évangile de Philippe, 47..
Ce que nous savons, c'est que «Nazaréen» était à l'origine le nom d'une des premières secte judéo-chrétienne - une faction, ou nouvelle subsecte des Ésséniens. Ces derniers n'avaient aucune relation particulière à une ville de Nazareth. La racine de leur nom peut avoir été «Vérité» ou elle peut avoir été l'hébreu substantif «Netser» («netzor»), signifiant «branche» ou «fleur». Le pluriel de «Netzor 'devient' Netzorim. Il n'y a aucune mention des Nazaréens dans aucun des écrits de Paul. Les Netzorim émergent vers la fin du 1er siècle, après qu’une malédiction ait été placée sur les hérétiques dans la prière quotidienne juive.
«Trois fois par jour ils disent: Que Dieu maudisse les Nazaréens».
- Épiphane (Panarion 29 :9.2)
Les Nazaréens (ou Nazoréens) peuvent se voir comme une «branche issue de Jéssé (le père du légendaire roi David). Certes, ils avaient leur propre version de "Matthieu" dont le texte est maintenant perdu - l'Évangile des Nazaréens -. Cependant cet ouvrage peut difficilement être considéré comme étant un «évangile des habitants de Nazareth!
Plus tard c’est l'Evangile de Matthieu qui a commencé la duperie «Jésus le Nazorène (Nazaréen) dont le titre soudainement se rapporte d'une certaine manière à Nazareth, en citant la « prophétie suivante »:
‘il se retira dans la région de Galilée et vint s'établir dans une ville appelée Nazareth; pour que s'accomplit l'oracle des prophètes: Il sera appelé Nazoréen."
- Matthieu 2:23.
"For, lo, thou shalt conceive, and
bear a son; and no razor shall come on his head: for the
child shall be a Nazarite unto
God from the womb: and he shall begin to deliver Israel out
of the hand of the Philistines."
–
Judges 13.5.
Il semble qu’avec les Notzrim, une faction juive-chrétienne, les Evyonim - les «pauvres» (plus tard appelés Ebionites) - a émergé à la même époque. Selon Épiphane (évêque de Salamine, à Chypre, vers 370 EC) ces Evyonim se regroupèrent au sein des Nazaréens. Ils différaient doctrinairement du groupe d'origine dans le rejet de Paul et étaient «des Juifs qui paient l'honneur au Christ comme un homme juste ...» Eux aussi, il semble, avaient leur version propre, le prototype de Matthieu - «L'Évangile aux Hébreux». Un nom que ces sectaires s’étaient affublés avait été «Gardiens de l'Alliance», en hébreu Notzrei haBrit, où Notzrim ou Nazaréens!
En d'autres termes, quand est survenue une crise, les Nazaréens se sont divisés en deux groupes: ceux qui ont tenté de se repositionner eux-mêmes au sein de la doctrine générale du judaïsme ( ’Evyonim'-Notzrim), et ceux qui ont rejeté le judaïsme (‘ Chrétien'-Notzrim) et suivaient une ideologie ressemblant au Paulinisme.
Maintenant, nous savons que des membres de familles sacerdotales se sont réinstallés dans la vallée de Nazareth après la défaite de la Guerre de Bar Kochba en 135 CE (voir ci-dessus). Il semble très probable qu'ils ont été des Evyonim-Notzrim et nommé leur village ‘Nazareth’ ou le village ‘Des Pauvres’ soit en raison de leur apitoiement sur eux-mêmes soit parce qu'ils avaient doctrinairement fait une vertu de leur pauvreté.
«Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux."
- Matthieu 5 :3..
L'auteur de Matthieu (ré-écrivant le récit proto-Matthieu) avait entendu parler des quelques familles «sacerdotales» qui s’étaient récemment implantées dans un endroit en Galilée qu’elles avaient nommé «Nazareth» - et décida d'utiliser le nom de ce nouveau village comme étant le village natal de son héro. Le voisinage phonétique/onomatopéique évident permettait aisément l’usage du jeu de mots Nazirite-Nazareth sans avoir à subir aucunes remarques désobligeantes ou devoir répondres à des questions fort gênantes quant à cette supercherie.
Histoire Epineuse, Géographie Epineuse
Les premiers évangélistes s'étaient abstenu d'inventer une enfance, une jeunesse ou un début d’âge adulte pour JC parce que cela n'était pas nécessaire au drame central d'un Dieu-Soleil mourant/renaissant. Mais comme nous le savons, l'histoire a grandi avec le récit, d'autant que les décennies passèrent et le ‘Rédempteur et Juge’ promis n'avait jamais réapparu. L’auteur de la deuxième version de l'Evangile de Marc, en révisant son texte quelque part entre 140 et 150 après JC, n’introduit le nom de la ville qu'une seule fois dans le premier chapitre par ces mots:
«Et il arriva en ces jours, que Jésus vint de Nazareth en Galilée ..." - Marc 1: 9.
A partir de là, le nom est presque oublié. On peut raisonnablement penser que toutes les quatre références dans Marc sont une/des interpolation(s) tardive(s).
Nous pouvons retracer l'élévation ultérieure de Nazareth par le truchement de l'Evangile de Luc. Luc est l'écrivain qui met de l’emphase sur les liens de JC avec «Nazareth ; Luc est l'auteur qui s’efforce de montrer sa position anti-Capharnaüm. Les chercheurs ont conclu que Luc n'était pas Juif ceci du fait de ses «erreurs flagrantes dans les choses juives». Il fait aussi des erreurs dans sa géographie ; il sait peu de choses au sujet de cet endroit et dans son mini-drame décrit un incident impossible:
"... Et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie." - Luc 4:29.
Nazareth,
in fact, is located in a depression, set within gentle hills.
The whole region is characterized by plains and mild rises
with no sharp peaks or steep cliffs. The terrain is correctly
understood as a high basin, for in one direction is
the much lower Plain of Esdraelon. But there is no disguising
Nazareth is built in a valley and not on a mountain. Even the
mediaeval town sat below the summit protected from the
wind. Beginning only in 1957, the Jewish suburb called 'Nazerat
Illit' ('Upper Nazareth') was built to the top of the hills
to the east of the city.

En premier plan
(en-dessous de l’édifice pointu): - emplacement censé de ‘la ville’ de Nazareth au 1er siècle |
Plan arrière et à droite:
‘Mont du Précipice’ (dit ‘le Saut du Seigneur’)
‘’Entendant cela, tous dans la synagogue furent remplis de fureur. Et, se levant, ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie, pour l'en précipiter. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin...’’- Luc 4:28,30
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Peut-etre la multitude avait réèllement menacé JC de le faire rouler jusqu’au bas de la pente ? |
Cela aurait pris énormément de temps pour que toute la multitude puisse se rendre depuis la ‘synagogue’ du centre-ville et grimper jusqu’au sommet de la ‘falaise’! |
La Ville Construite par la Théologie
Au 3ème siècle, Origène, un des Père de l’Eglise, connaissait bien l'histoire évangélique de Nazareth - et pourtant n'avait aucune idée précise où elle était sise - bien qu’ayant vécu à Césarée, à peine a 45 km de la ville actuelle! Même à l'époque d'Origène, quand l'Eglise était déjà devenue plus institutionnalisée, une intense rivalité se développait entre les patriarches de Césarée et de Jérusalem. Cette rivalité ne fut résolue qu’en 451 (en faveur de Jérusalem) à Chalcédoine. Une partie de la rivalité était axée sur le contrôle des «lieux sacrés». Ainsi, «retrouver» la cité perdue de Nazareth était devenu une question d'importance majeure.
Ambulant à la rescousse, au début du 4ème siècle, vint l’impératrice douairière Hélène, déjà âgée de 80 ans. Pour préparer la voie à une réunion imminente avec son Créateur avec un programme de «Travaux Saints», elle avait fait un pèlerinage de ‘Sauve Conscience’ en Palestine. Dans la zone de Nazareth, elle n'a rien pu trouver, sauf un ancien trou d’eau - en fait la seule source d'eau dans la région (ce qui en soi démolit l'idée qu'il n'y ai jamais été une «ville»). Sans doute encouragée par les très astucieux habitants de la région, Hélène décida rapidement de dénommer ce trou d’eau comme étant le ‘Puits de Marie’ et fit construire une petite basilique au dessus. Convéniement, les Evangiles avaient évité à préciser exactement où Marie avait été quand l'archange Gabriel était venu la voir. Ainsi, ce site obtint vite le soutien local au sujet de cette soi-disant visitation divine et Nazareth ainsi acquis sa première église.
Hélène créa la première entreprise de pèlerinage qui depuis n'a jamais cessée ses opérations de tourisme.
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«Le Puits de Marie: Un trou à peine le sol comme forte preuve de l’existence de la Sainte Famille (à peu près aussi convaincant qu’une tombe vide).
Remarquez-donc le tronc de collecte des pièces de monnaie, en bas à droite. |
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Route d’un Pélerin du 4ème siècle – et pas de NAZARETH!
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Itinerarium
Burdigalense – l'Itinéraire du Pèlerin Anonyme de Bordeaux - est la première description laissée par un touriste pieux. Elle est datée de 333 EC. L'itinéraire est une liste en style Romain des villes et des distances avec le commentaire occasionnel.
Comme le pèlerin passe Jezréel (Stradela), il mentionne le roi Achab et Goliath. A Aser (Teyasir), il mentionne Job. À Néopolis sa référence est le Mont Gerizim, Abraham, Joseph, et le puits de Jacob à Sichar (où «JC a demandé de l’eau d'une femme Samaritaine»). Il passe le village de Bethel (Beitin) et mentionne la lutte de Jacob avec l’Ange, et Jéroboam. Il passe ensuite directement à Jérusalem..
Notre pèlerin – plus préoccupé par les histoires du Vieux plutôt que celles du Nouveau Testament - ne fait aucune référence à «Nazareth».
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Une génération après que l'impératrice douairière soit allé en tournée, une autre grande seigneuresse gériatrique, la Dame Égérie, passe des années dans ce «Pays et devenait chaque jour de plus en plus sainte».
Égérie - une Espagnole, comme l'empereur Théodose, presque certainement faisant partie de l'entourage impérial - atteint la zone de Nazareth en 383. Cette fois, les moines très habiles lui montrèrent une «grande grotte splendide» et lui donnèrent l'assurance que c'était bien là que Marie avait vécu. Les Gardiens de la Grotte, n’avaient pas laissé se faire surenchérir par les Gardiens du Puits, et avaient insisté que c’était la grotte, et non pas le puits qui avait été le site de la visitation divine. Cette soi-disant «sainte grotte» est devenue une autre attraction de pèlerinage, sur laquelle – en 570 - la basilique d'une autre église fut érigée. Aujourd'hui, au-dessus et près de la Vénérable Grotte, se dresse le plus grand parc à théme chrétien du Moyen-Orient.
4ème Siècle - Carte Romaine et toujours pas de NAZARETH!

La côte du Levant de la carte dite de Peutinger ou «table» (Tabula Peutingeriana), avec l'ouest vers le haut. La carte complète est de vingt-deux pieds de large et est ainsi nommée pour Conrad Peutinger, un antiquaire allemand du 16ème siècle et est actuellement détenu à Vienne. La carte est en fait une copie médiévale (12ème siècle ou 13ème) d'une carte Romaine datant du 4ème siècle (elle montre Constantinople, fondée en l'an 328). Le monde entier connu des Romains est représenté, de l'Espagne à l'ouest jusqu’aux Indes à l'est.
Dans la section montrée ici, en dessous de la ville de Aelia Capitolina (centre gauche), la carte montre un site qui avait à ce stade pénétré le paysage des rêveries chrétiennes : le Mont des Oliviers (en rouge). Le cartographe de cet unique dossier a nommé plus de 3000 endroits. Et devinez quoi? - Il ne mentionne pas Nazareth même une seule fois!
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Grotte sous la basilique de l'Annonciation. La ‘maison de jeune fille’ de Marie (ou même le domicile de la Sainte Famille, si l’on préfére) |
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Vers la fin du 4ème siècle - époque à laquelle l'Eglise avait le contrôle complet de la rectitude théologique - Nazareth était correctement décrite par Jérôme comme «un tout petit village en Galilée» (Onom. 141:3). Il devait bien le savoir puisqu’il avait fui un scandale en Italie pour mettre en place une retraite ecclésiastique dans la région pour des Romains bien nantis. Le village doit son existence même à l'itinéraire impérial d'un demi-siècle auparavant.
Dès le 5ème siècle le site supposé de Nazareth - marquée par son couple d'églises –était devenue une destination incontournable pour les pieux (et oisifs) pèlerins. Nous connaissons une visite de Piacenza en 570, une visite d’un Arculf en 638, une d’un Wilhebald en 724, et une d’un Al Mas'udi en 943. Un certain Sewulf en 1102, comme les visiteurs précédents, a indiqué que seule l'église de l'Annonciation valait le coup d'être vue.
Les armées arabes envahirent en 636 EC les territoires byzantins en Palestine, y compris Nazareth. Une présence chrétienne a quand meme continué dans la région, bien qu’étant sujette à des restrictions et de lourdes taxes. Près de cinq siècles plus tard, les Croisés occupèrent la vallée et y construisirent un fort. Sur les fondations de ‘l'église-grotte’ byzantine ils firent construire quelque chose d'un peu plus grand, plus conforme à la haute stature hierarchique leur évêque.
Vieille ville de Nazareth - un parc à thème ecclésiastique
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'MondeJésus' |
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Dans le centre de la ville, l'énorme Eglise catholique de l'Annonciation (la plus grande église du Moyen-Orient) construite sur de nombreuses grottes.
Jusqu'à la colline, l'église de Saint-Joseph construite sur d'autres grottes («maison du charpentier et de l'atelier»).
En face, l’édifice de l'Hospice de Sœurs de Nazareth, construit sur des tombes anciennes, l'une avec une porte en pierre à roulement énorme!
Et au bord de la route principale, l'Eglise catholique grecqueà côté d'une synagogue antique.
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Aujourd'hui, plus d'un million de visiteurs (cinquante pour cent des touristes en visite en Israël) visitent Nazareth. Qui voudrait de gâcher la fête? Alors ne ditsons rien…
Les preuves que Nazareth était déjà une ville au 1er siècle EC n'existent pas ; ni preuves littéraires, ni archéologiques, et ni historiques n’existent. C'est une ville imaginaire d'un Homme-Dieu tout aussi imaginaire.
Sources:
René
Salm, Le Mythe de Nazareth (Kevalin, 2007)
Dan Cohn-Sherbok, Le Juif crucifié (Harper Collins,1992)
Henry Hart Milman, L'Histoire des Juifs (Everyman, 1939)
Josephus, La Guerre des Juifs (Penguin, 1959)
Jonathan Reed, Archéologie et le Jésus de Galilée: un nouvel examen de la preuve (Trinity, 2002)
Leslie Houlden (Ed.), le Judaïsme et le Christianisme (Routledge, 1988
Karen Armstrong, Une histoire de Jérusalem (Harper Collins, 1999)
Jonathan N. Tubb, les Cananéens (British Museum Press, 1998)
Norman Cantor, La Chaîne Sacré - Une Histoire des Juifs (Harper
Collins, 1994)
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